Proche à la fois du canal de la Marne au Rhin, de la voie ferrée Paris Strasbourg, de la D2 et D400, la saline bénéficie de conditions favorables pour ses expéditions par routes, rail et eau.

Au début du XXème siècle on charge les wagons entre la voie ferrée Paris Strasbourg et le canal, les péniches à partir d’une estacade (un quai de chargement fluvial).
A partir des années 1960, il est décidé de construire un bâtiment et 2 voies ferrées particulières de l’autre côté de la ligne principale SNCF pour une question de sécurité.
Une passerelle dénommée « fer et eau » sera construite en 1964 reliant les ateliers de conditionnements de la saline pour expédier la nouvelle production portée à 150.000 t en 1966. Un premier transporteur à sacs puis un deuxième tapis roulant y seront installés et automatisés par le service E-E-A pour éviter un éventuel mélange des produits qui sont tous dirigés vers cette passerelle ainsi que le déstockage du sel en vrac.
Une passerelle dénommée « fer et eau » sera construite en 1964 reliant les ateliers de conditionnements de la saline pour expédier la nouvelle production portée à 150.000 t en 1966. Un premier transporteur à sacs puis un deuxième tapis roulant y seront installés et automatisés par le service E-E-A pour éviter un éventuel mélange des produits qui sont tous dirigés vers cette passerelle ainsi que le déstockage du sel en vrac.
En 1973, la production saline est portée à 550.000 t, un troisième tapis roulant sera installé dans la passerelle pour approvisionner les rames de wagons vers un chimiquier de Loos.
Une équipe de solides gaillards (une quarantaine d’arrimeurs) embauchent en 2 équipes dans cette nouvelle passerelle de 3h30 à 21h (la semaine de 35 h n’est pas d’actualité, ni le stockage des sacs jute sur palettes).
La nouvelle production de sacs polyéthylène 50 kg passera par les bras de ces hommes qui se répartissent le remplissage des péniches Freycinet 350 t ou des rames wagons de 1200 t (24.000 sacs).
La nouvelle production de sacs polyéthylène 50 kg passera par les bras de ces hommes qui se répartissent le remplissage des péniches Freycinet 350 t ou des rames wagons de 1200 t (24.000 sacs).
Des machines conçues comme les enwagonneuses ou un descenseur à sacs dans les péniches facilitent quelque peu le travail des arrimeurs tout de même obligés de courir à fond de cale pour ranger les 7000 sacs de 50kg et suivre la cadence du tapis roulant. Le travail est dur, le casse-croûte conséquent représente un véritable repas.

Dans les années 1970, les expéditions fer et eau sont privilégiées. On voit cette passerelle très sollicitée en 1978, 2 rames de wagons et 2 péniches en cours de chargement plus la file d’attente des bateaux.
Un deuxième poste de chargement pour le sel de déneigement remplacera également l’estacade en fin de vie dans les années 1960, cette passerelle appelée TP 26 à droite sur la photo sera démontée en 1993, le trafic fluvial ayant pratiquement disparu au profit du rail et de la route cette fois.
Dans les années 1980 le métier de cariste (chargement et transport des sacs sur palettes) va remplacer celui d'arrimeur.
A partir du milieu des années 1990 la production est portée à 625.000 t, le chargement rail de l'embranchement particulier, saturé par plus de 100.000 t expédiées, n’étant pas extensible allait être globalisé.


Ce nouveau mode de chargement était composé côté Saline de nombreux quais automatisés pouvant recevoir sur un convoyeur à palettes, un chargement complet pour remplir un camion.
Une flotte de camions-navettes avec des remorques motorisées effectuait les rotations toutes les 20 minutes entre la gare de VARANGÉVILLE et la saline.
Le temps de brancher une prise électrique par le chauffeur entre le quai et la remorque, le chargement ou déchargement s'effectuait en moins de deux minutes.
Au fil du temps, cette passerelle ne servant plus qu’à transférer des expéditions vrac occasionnellement commençait à donner des signes de fatigue malgré les nombreux programmes de peinture.
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Le projet Hyperloop |

La nouvelle passerelle « élaborée à Beaucaire - Gard » peinte à la marque
donne une certaine allure de modernisme à cette traversée !
Mise en place dans la nuit du 22 août 2018, une grue de 100 t est nécessaire pour lever et ajuster la structure. Une fois les raccordements terminés un seul tapis roulant entre en fonction pour transiter 25.000 tonnes de sel par an jusqu’aux quais SNCF.
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Découvrez l'histoire (clic sur l'image) |
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Le sel en Franche-Comté |
Il faut savoir que la marque "la Baleine" déposée le 10 septembre 1934 au greffe du tribunal de Montpellier a été réalisée par Benjamin RABIER * sur les premiers étuis carton de sel de mer par analogie au lion franc-comtois du sel de terre.
(*B.RABIER auteur, illustrateur de BD, figure majeure du dessin animalier s’est notamment rendu célèbre pour le dessin de La Vache qui rit, et pour le personnage du canard Gédéon).
Il fallait un animal marin aussi imposant pour représenter le sel de mer face au roi des animaux terrestres.
Le salinier/db2018